A peine croyables sont les déclarations du représentant de Nicolas Sarkozy dans l'Indre, par ailleurs maire de Châteauroux (il a tendance à l'oublier !), Gil Avérous. Voulant faire la leçon à Dorian Da Silva, le responsable local du Mouvement Démocrate (MoDem), dans un article de La Nouvelle République, Gil Avérous ose affirmer :
"Il y a une différence entre enjeux locaux et nationaux."
De la part de Gil Avérous, qui l'avait compris en 2014 ? Personne !
En effet, en faisant venir François Fillon ou Rama Yade lors de la campagne pour les élections municipales, Gil Avérous ne faisait alors pas de "différence entre enjeux locaux et nationaux".
Pire, au second tour de ces élections, quand des républicains de droite et de gauche, sans soutien des partis politiques, s'unissaient dans l'intérêt de Châteauroux, ceux-là étaient vilipendés ou insultés par Gil Avérous et ses soutiens, au motif notamment qu'il n'y avait pas, selon eux, de "différence entre enjeux locaux et nationaux".
J'ai toujours eu la conviction que les intérêts locaux ne sont pas nécessairement communs aux grands enjeux nationaux. Je le pensais avant 2014 et je le crois toujours.
La piqûre de rappel du MoDem à Gil Avérous le 25 octobre 2016
Aujourd'hui, le mentor national de Gil Avérous, Nicolas Sarkozy, s'accommode d'entendre des "Bayrou saloperie" comme lors de son meeting à Marseille le 27 octobre dernier. Mieux, en laissant faire, il encourage ces insultes contre un responsable politique de premier plan. Tout cela après avoir collaboré avec le MoDem lors des élections régionales de 2015, il y a moins d'un an...
Au niveau local, le maire de Châteauroux Gil Avérous agit comme Nicolas Sarkozy. Après que le MoDem ait servi ses intérêts et ceux de son parti lors des dernières élections municipales, départementales et régionales (comme le rappelait le MoDem il y a quelques jours sur Twitter), il ne rate désormais plus une occasion pour critiquer François Bayrou ou les responsables locaux du MoDem.
Dans cet article, Gil Avérous reproche à François Bayrou son "opportunisme". Ce que je constate, c'est que de "l'opportunisme", Gil Avérous lui, en use et en abuse, en expliquant en 2016 le contraire de ce que lui et ses soutiens faisaient en 2014 ; en critiquant aujourd'hui ceux qui lui apportaient leur concours hier et en parlant du travail avec les élus et les militants locaux du MoDem, comme d'un "plaisir quotidien" ! Comme dirait Nicolas Sarkozy : "Qui peut croire à une fable pareille ???"
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